Tumeurs de la Parotide – Tumeurs des glandes salivaires.

Les tumeurs situées dans la glande parotide représentent 80 % de l’ensemble des tumeurs salivaires.

La particularité de la parotide correspond à la présence du nerf facial à l’intérieur de la glande qui va ensuite se diviser en différentes branches, branche supérieure temporo-faciale et une branche inférieure cervico-faciale.

Toute chirurgie de la glande parotide impose pour l’ORL, la connaissance parfaite de la situation du nerf, et de son trajet.

Nous nous aidons actuellement du monitoring du nerf facial, qui permet de vérifier le fonctionnement de ce nerf pendant l’intervention chirurgicale, mais il est cependant impératif que le chirurgien O.R.L. soit bien entraîné un chirurgie de cette glande, et à la dissection du nerf facial. Le monitoring n’est qu’un élément d’appoint, et le chirurgien doit être expérimenté.

Classification des tumeurs parotidiennes :

L’adénome pléomorphe ou tumeur mixte :

Il représente 60 % des tumeurs parotidiennes.

Classiquement il touche préférentiellement la femme, entre 40 et 60 ans.

C’est une tumeur arrondie, ferme, d’évolution lente et indolore. Il n’y a pas de paralysie faciale (sauf en cas de dégénérescence).

L’adénome myoépithélial

c’est une tumeur rare (moins de 1 %)

L’adénome cellules basales

c’est une tumeur rare (1 à 2 %) de la personne âgée, autour de 70 ans.

La tumeur de Whartin

Elle représente 5 à 15 % des tumeurs de la glande parotide.
Le tabac pourrait favoriser sa survenue.
Elle atteint essentiellement l’homme entre 55 et 70 ans.
C’est une tumeur arrondie fluctuante, bosselée. Il n’y a fait de paralysie faciale.

L’adénome oncocytaire

C’est une tumeur rare.

Autres tumeurs bénignes

Adénome canalaire, adénome sébacé, papillome canalaire, cystadénome.

Les carcinomes

  • Carcinome à cellules acineuses
    Ce sont des cancers de bas grade, à prédominance féminine.
    Il existe souvent une atteinte du nerf facial, et le traitement est chirurgical (parotidectomie).
    Les métastases se font souvent vers le poumon et vers l’os.
  • Carcinome muco-épidermoïde.
    C’est la plus fréquente de tumeur maligne de la glandes parotide.
    Il y a souvent une paralysie faciale (dans 8 % des cas)
    Le traitement est essentiellement chirurgical : parotidectomie avec évidement ganglionnaire jugulo-carotidien.
  • Carcinome adénoïdie kystique. Il représente 5 à 10 % des cancers de la parotide.
  • Autres carcinomes de la parotide (variétés histologiques multiples).

Diagnostic d’une tumeur parotidienne

  • c’est une masse arrondie située en avant de l’oreille sous le lobule de l’oreille, pouvant combler le sillon rétro mandibulaire.

Suspicion d’une tumeur maligne

  • présence de douleurs
  • adhérence à la peau au plan profond (tumeur non mobile)
  • évolution rapide
  • présence d’adénopathie cervicale
  • et surtout la présence d’une paralysie faciale périphérique.

Examens complémentaires à effectuer

  • ponction cytologique
  • échographie
  • I.R.M., c’est l’examen complémentaire le plus performant pour l’exploration des glandes salivaires. Il permet le de faire le diagnostic est adénome pléomorphe en plus de 80 % des cas.

Chirurgie de l’adénome pléomorphe

Parotidectomie totale avec dissection du nerf facial

 

Surveillance d’un adénome pléomorphe opéré de la glande parotide

  • pendant 10 ans, pour juger de l’absence de toute récidive tumorale.

Traitement des tumeurs malignes de la glande parotide

  • chirurgie de la glande, et des adénopathies cervicales en fonction de l’histologie
  • radiothérapie
  • chimiothérapie (peu utilisée).